À chaque année, aux quatre coins du Québec, de petites et moyennes entreprises agricoles voient le jour sous la forme de coopératives. Des modèles derrière lesquels se trouvent toujours des gens de cœur, motivés par leur amour de la terre, des gens et du travail d’équipe.
Il y a le goût de travailler à l’extérieur, la satisfaction de produire des aliments sains pour nourrir la population, le désir d’être son propre patron… Il y a aussi, souvent, des considérations écologiques et, pour ceux tentés par l’idée d’une coopérative, le désir de travailler en équipe et de se partager les responsabilités, facilitant ainsi un meilleur équilibre travail-famille et vie sociale.
« L’entrepreneuriat collectif permet la mise en commun des forces et des compétences de chacun des membres. Et cela peut réduire considérablement la charge mentale. »
Démarrer une coopérative est toujours l’affaire de beaucoup de persévérance et de volonté. Mais il s’agit bien souvent de projets de cœur qui, selon les statistiques, ont plus de chances que les modèles incorporés de durer. Les démarches sont nombreuses, mais l’enracinement est profond. À noter : 80% des coops passent le cap des trois ans comparativement à 48% des entreprises privées, selon une recherche du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) parue en 2022.
Ainsi, les gens derrière les fermes coopératives qui voient le jour ont assurément fait preuve de beaucoup de détermination au cours de leurs démarches de démarrage, mais les résultats sont aussi inspirants que variés.
Des exemples? Les Jardins de Tessa, à Frelighsburg, dans les Cantons-de-l’Est. Une coopérative qui regroupe sept travailleurs, et qui produit une quarantaine de variétés de légumes biologiques. Comme l’entreprise existait déjà mais était privée, il s’agit ici d’une reprise collective.
Autre exemple, la coopérative de solidarité Pied de céleri, à Dunham, aussi dans les Cantons-de-l’Est, où un petit groupe de « trippeux de bouffe » cultive une soixantaine de fruits, de légumes et fines herbes biologiques.
Accès à la terre et aux différents programmes de soutien financier, équité entre anciens et nouveaux membres, travail saisonnier… les défis pavent bien souvent les démarches des gens qui se lancent dans un tel projet.
Mais des solutions existent. Par exemple, il existe peut-être des subventions qui répondraient à votre situation, des organisations de financement que vous ne soupçonniez pas, ou encore une coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) que vous pourriez joindre.
Votre curiosité est piquée? Vous avec une idée en tête et aimeriez en discuter? Vous êtes déjà membre d’une coopérative en production agricole et souhaiteriez développer votre entreprise? Parlez-en à Jacynthe Beauregard, elle pourra répondre à vos questions et vous aiguiller sur les démarches à suivre, le cas échéant.
“Le modèle coopératif est souvent privilégié par plusieurs nouveaux aspirants agriculteurs. Il est généralement plus accessible et pérenne.”